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Association of SARS-CoV-2 infection with physical activity domains and types.

Publié le 22/12/2023
Scientific Reports, 2023 DOI: 10.1038/s41598-023-46162-4

Jérémy Vanhelst, Bernard Srour, Laurent Bourhis, Hélène Charreire, Charlotte Mélanie VerdotDeschasaux-Tanguy, Nathalie Druesne-Pecollo, Fabien Szabo de Edelenyi, Julien Allègre, Benjamin Allès, Valérie Deschamps, Alice Bellicha, Leopold K. Fezeu, Pilar Galan, Chantal Julia, Emmanuelle Kesse-Guyot, Serge Hercberg, Nathalie Bajos, Gianluca Severi, Marie Zins, Xavier de Lamballerie, Fabrice Carrat, Jean-Michel Oppert, Mathilde Touvier & the SAPRIS, SAPRIS-SERO Study Groups.

Lien : https://www.nature.com/articles/s41598-023-46162-4#citeas

Introduction : Un rôle protecteur de l’AP régulière est démontré vis-à-vis du risque d’infection et du degré de gravité des infections respiratoires. Plusieurs études ont également suggéré un rôle protecteur de l’AP habituelle globale, surtout d’intensité vigoureuse vis-à-vis de l’infection par le Sars-Cov2 (Ezzatvar et al, 2022). Toutefois, peu d’études disposaient de données de séroprévalence et les caractéristiques de l’AP concomitante de l’infection sont mal connues. L'objectif de notre étude est d'évaluer les relations entre les domaines et types précis d’AP pendant le confinement et l’infection au COVID-19 dans une large population d’adultes en France.

Matériels et méthodes : Cette étude s'appuie sur les données recueillies dans le cadre du projet SAPRIS (« SAnté, Perception, pratiques, Relations et Inégalités Sociales en population générale pendant la crise COVID-19 ») impliquant l'étude NutriNet-Santé. Les participants ont rempli un questionnaire détaillé sur l'AP et le temps de sédentarité en avril 2020. L'AP a été classée en plusieurs catégories : (i) AP totale ; (ii) AP par intensité (modérée et vigoureuse) ; (iii) AP de renforcement musculaire ; (iv) AP par domaine et type (loisirs, ménage, marche totale) ; et (vii) par le lieu de la pratique de l’AP (extérieur, intérieur). La séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 a été évaluée (test ELISA-S, Euroimmun®, Lübeck, Germany). Des modèles de régression logistique multivariés ajustés sur les caractéristiques sociodémographiques, les caractéristiques du mode de vie, les données anthropométriques, l'état de santé et le respect des consignes de protection anti-Covid-19 recommandées ont été réalisés.

Résultats : Sur 22 165 participants (75 % de femmes, âge moyen : 53,4 ans) inclus, 21 074 (95,1 %) et 1 091 (4,9 %) ont respectivement eu un résultat négatif et positif au test ELISA-S. L’AP totale (OR=0,98 ; IC à 95 %, 0,97-0,99 ; p<0,0001), l’AP d’intensité vigoureuse (OR=0,91 ; IC à 95 %, 0,87-0,96 ; p<0,0001), l’AP de loisirs (OR=0,96 ; IC à 95 %, 0,94-0,98 ; p=0,0002), l’AP domestique (OR=0,98 ; IC à 95 %, 0,97-0,99 ; p<0,0001), l’AP extérieure (OR=0,97 ; IC à 95 %, 0,96-0,99 ; p= 0,0005) et l'AP intérieure (OR=0,96 ; IC à 95 %, 0,94-0,98 ; p<0,0001) étaient toutes associées à une probabilité plus faible d'infection par le SARS-CoV-2. Aucune association n'a été trouvée pour le temps sédentaire.

Conclusions : Nos résultats indiquent une association inverse entre plusieurs domaines d’AP et l'infection au COVID-19. En particulier, l’activité domestique et l’AP pratiquée en intérieur étaient associées à une diminution de risque. Ces données montrent que même dans une situation avec restriction majeure du mouvement au quotidien, la pratique de certaines AP à un effet bénéfique. Ces résultats peuvent aider à développer des interventions pour promouvoir l’AP favorable à la santé chez les adultes. 

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