Connexion

Dietary behaviours of individuals with lynch syndrome at high risk of colorectal cancer: Results from the AAS-lynch study

Publié le 23/11/2023
Clinical nutrition ESPEN, 2023, DOI: 10.1016/j.clnesp.2023.06.017
Noémie Demaré, Chantal Julia, Alice Bellicha, Mourad Benallaoua, Amal Aït Omar, Nathalie Arnault, Robert Benamouzig, Mélanie Deschasaux-Tanguy; AAS-Lynch study group 2022
    
Lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37739656/

Contexte et objectifs :
 Les personnes atteintes du syndrome de Lynch (LS) présentent un risque élevé de développer un cancer colorectal (CCR) au cours de leur vie en raison d'altérations génétiques. L'alimentation est l'un des principaux facteurs de risque modifiables pour le CCR sporadique, toutefois cela n'est pas établi chez les patients atteints du syndrome de Lynch. La présente étude visait à donner un aperçu détaillé des apports alimentaires chez les personnes atteintes de LS et des caractéristiques individuelles associées.

Méthodes : 
Les comportements alimentaires des personnes atteintes du LS de l'essai clinique AAS- Lynch (2017-2022) ont été obtenus à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire. Les apports alimentaires, la consommation de groupes d'aliments et la qualité globale de l'alimentation (modèles
alimentaires, adhésion au régime méditerranéen, comparaison aux valeurs nutritionnelles de référence et aux recommandations alimentaires françaises) ont été décrits en fonction des caractéristiques sociodémographiques, anthropométriques et cliniques. Ces données ont également
été comparées à des participants de l'étude NutriNet-Santé non atteints du LS (appariés sur le sexe,
l'âge, l'IMC et la région d’habitation).

Résultats :
 280 personnes atteintes de LS ont été incluses dans cette analyse et appariées à 547 témoins de NutriNet-Santé. Par rapport aux témoins, les patients atteints du LS consommaient moins de fibres, de légumineuses, de fruits et de légumes et plus de viande rouge et de viande transformée (toutes les p<0,01). Ils avaient également un score de régime méditerranéen plus faible (p=0,002). Parmi les patients atteints de LS, les hommes, les patients jeunes ou les patients en situation de précarité avaient une alimentation de moins bonne qualité nutritionnelle avec une plus faible adhésion au modèle alimentaire "Healthy" (toutes les p≤0,01). Les patients avec un du LS et d'un CCR prévalent avaient une consommation de produits laitiers supérieure aux recommandations, tandis que ceux atteints d’un LS et d'un adénome prévalent consommaient plus de végétaux.

Conclusions : 
Bien que les patients atteints du LS soient conscients de leur risque élevé de développer un cancer au cours de leur vie, leur régime alimentaire n'était pas optimal et comportait des facteurs de risque nutritionnels associés au CCR.

Copier le lien de l'article :

copié


Publications