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L’impulsivité est associée aux apports alimentaires, au grignotage et aux troubles du comportement alimentaire au sein de la population générale

Publié le 17/05/2019
Am J Clin Nutr. 2019 Jan 1;109(1):117-126 
Bénard M, Bellisle F, Kesse-Guyot E, Julia C, Andreeva VA, Etilé F, Reach G, Dechelotte P, Tavolacci MP, Hercberg S, Péneau S. 

Contexte : L’impulsivité est un trait psychologique lié à diverses pathologies telles que l’obésité. Toutefois, peu d’études ont exploré la relation entre impulsivité, apports alimentaires, et les troubles du comportement alimentaire (TCA) dans la population générale. 

Objectif : L’objectif de cette étude transversale était de déterminer si l’impulsivité était associée aux apports énergétiques, à la consommation de groupes d’aliments, au grignotage et au risque de TCA.
Méthodes : En 2014, 51 368 participants de l’étude NutriNet-Santé ont complété la l’échelle d’impulsivité de Barratt (BIS-11). La consommation de groupe d’aliments et la qualité nutritionnelle du régime alimentaire ont été évalués en utilisant au minimum 3 enregistrements de 24 h auto-déclarés (n = 35 830), et le comportement de grignotage a été évalué par une question ad hoc (n = 48 562). Le risque de TCA a été estimé par le Questionnaire SCOFF, et les catégories de TCA (restrictive, boulimique, hyperphagique et autres types de TCA) ont été déterminées avec l’algorithme Expali (n = 48 824). Des modèles de régression logistique et linéaire ont été utilisés pour analyser les associations entre d’une part l’impulsivité et d’autre part les apports énergétiques, la consommation de groupes d’aliments, la qualité nutritionnelle, le grignotage, et le risque de TCA en tenant compte des facteurs sociodémographiques et de mode de vie.

Résultats : Des associations positives ont été observées entre l’impulsivité et la consommation de boissons alcoolisées et de biscuits apéritifs, tandis que des associations négatives ont été observées avec les fruits et légumes, la viande et les volailles, les charcuteries, les produits laitiers, les desserts lactés et les féculents. L’impulsivité était positivement associée à l’apport énergétique et négativement associée à la qualité nutritionnelle. L’impulsivité était également positivement associée au grignotage (OR = 3,32 ; IC 95 % : 2,99-3,68) et au risque de TCA (OR = 3,02 ; IC 95 % : 2,74-3,33). Les plus fortes associations ont été observées pour les troubles boulimiques (OR = 4,38 ; IC 95 % : 3,66-5,23) et hyperphagiques (OR = 2,91 ; IC 95 % : 2,56-3,31).

Conclusion : L’impulsivité était associée aux apports alimentaires, au grignotage et au risque de TCA et pourrait être prise en compte dans le cadre de la promotion de comportements alimentaires bénéfiques à la santé.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30596882

 

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