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Comparaison des caractéristiques sociodémographiques et nutritionnelles entre les végétariens, végétaliens ou véganes et les consommateurs de viande auto-déclarés de l’étude NutriNet-Santé

Publié le 07/09/2018

Nutrients. 2017 9(9):e1023

Allès B, Baudry J, Méjean C, Touvier M, Péneau S, Hercberg S, Kesse-Guyot E.

Contexte : Il existe un intérêt grandissant pour les régimes végétarien et végane dans de nombreux pays occidentaux. De plus en plus de données épidémiologiques suggèrent que de tels régimes pourraient aider à rester en bonne santé. Néanmoins, les caractéristiques alimentaires et sociodémographiques des végétariens et des végétaliens ou véganes ne sont pas bien connues. L’objectif de cette étude transversale était de décrire les caractéristiques sociodémographiques et nutritionnelles des adultes végétariens et végétaliens ou véganes auto-déclarés, en comparaison de celles des consommateurs de viande au sein de l’étude française NutriNet-Santé.

Méthodes : Les participants ont été interrogés pour savoir s’ils suivaient un régime alimentaire spécifique. Ils ont ensuite été classés dans trois groupes auto-déclarés : 90664 consommateurs de viande, 2370 végétariens et 789 végétaliens ou véganes. Les données alimentaires ont été collectées via trois enregistrements alimentaires de 24 h. Des modèles de régression logistique polytomique multivariée ont été exécutés pour évaluer l’association entre les caractéristiques sociodémographiques et le type de régime alimentaire. La prévalence de l’inadéquation des apports en nutriments a été estimée par sexe et âge pour les micronutriments ainsi que par type de régime alimentaire auto-déclaré.

Résultats : Comparés aux consommateurs de viande, les végétariens avaient une probabilité plus élevée d’avoir un niveau d’éducation plus élevé, tandis que les végétaliens ou véganes avaient un niveau d’éducation plus faible. Comparés aux consommateurs de viande, les végétariens avaient une probabilité plus élevée d’être une femme, des individus plus jeunes, et travailleur indépendant ou n’ayant jamais eu un emploi plutôt que cadre. Les végétariens et les végétaliens ou véganes avaient substitué les produits riches en protéines animales par une consommation plus élevée de produits riches en protéines végétales (ex : produits à base de soja ou légumes). Les végétariens avaient le régime alimentaire le plus équilibré en termes de macronutriments et aussi une meilleure adhésion aux recommandations nutritionnelles françaises. Les végétariens montraient une prévalence estimée plus faible d’inadéquation pour les micronutriments tels que les vitamines antioxydantes (ex : pour la vitamine E, 28,9 % pour les femmes végétariennes âgées de moins de 55 ans vs. 41,6 % chez les consommateurs de viande) tandis que les végétaliens ou véganes montraient une prévalence estimée plus élevée d’inadéquation pour certains nutriments, en particulier la vitamine B12 (69,9 % chez les hommes et 83,4 % chez les femmes âgées de moins de 55 ans), comparés aux consommateurs de viande.

Notre étude met en lumière que, globalement, les végétariens et les végétaliens ou véganes devraient atteindre les recommandations nutritionnelles.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28926931


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