Connexion

Publications

How far can reformulation participate in improving the nutritional quality of diets at population level? A modelling study using real food market data in France.

Publié le 23/04/2024
BMJ Glob Health, 2024 DOI: 10.1136/bmjgh-2023-014162

Sarda B, Kesse-Guyot E, Srour B, Deschasaux-Tanguy M, Fialon M, Fezeu LK, Galan P, Hercberg S, Touvier M, Julia C.

Lien : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10966720/

Contexte : La reformulation des aliments est présentée comme un outil permettant d'améliorer la qualité nutritionnelle des régimes alimentaires de la population. Cependant, l'impact potentiel de la reformulation à l'échelle de l'industrie sur l'apport alimentaire n'a été que très peu étudié.

Objectifs : L'objectif était d'estimer l'impact sur les apports nutritionnels de la population française d'une reformulation à l'échelle de l'industrie vers des produits plus sains en utilisant le système actualisé de profilage des nutriments qui sous-tend l'étiquetage nutritionnel Nutri-Score sur la face avant des emballages (uNS-NPS).

Méthodes : Les données alimentaires à l’inclusion ont été extraites de la cohorte Nutrinet-Santé (N=100 418), fournissant des informations détaillées sur les régimes alimentaires des participants (N>3 000 aliments génériques). Chaque aliment dans les enregistrements de 24 heures a été comparé aux données du marché alimentaire français de la base de données OpenFoodFacts (N=119 073 produits). Trois scénarios ont été élaborés à partir de la teneur en nutriments des produits alimentaires existants : (1) tous les produits sont disponibles (situation de référence), (2) seuls les produits existants de meilleure qualité nutritionnelle sont disponibles comme substituts potentiels, et (3) seuls les produits existants de moins bonne qualité sont disponibles. L'évaluation de la qualité nutritionnelle était basée sur le score uNS-NPS. Enfin, les apports ont été calculés pour chaque scénario après attribution aléatoire de produits plus ou moins sains comme choix alimentaires. Des itérations de Monte-Carlo (n=300) ont été effectuées pour générer des intervalles d'incertitude.

Résultats : Après simulation de la reformulation à l'aide du scénario 2, une réduction de l'apport quotidien par rapport à la situation de référence a été observée pour l'énergie (-55 kcal/jour, -2,9%), les graisses saturées (-2,4g/jour, -7,6%), le sucre (-4,8g/jour, -5,3%) et le sel (-0,54g/jour, -8,3%) et une augmentation a été observée pour les fibres (+1,0g/jour, +4,9%). Des améliorations de la qualité de l'alimentation ont été observées indépendamment de l’adhésion initiale aux recommandations nutritionnelles. Les facteurs les plus importants contribuant à l'amélioration de l'alimentation sont les suivants : 1) sucres : produits sucrés, produits de boulangerie sucrés et produits laitiers ; 2) graisses saturées : produits de boulangerie sucrés, produits laitiers et plats préparés ; 3) sel : pain, plats préparés, préparations de légumes et soupes.

Conclusion : La reformulation généralisée de l'offre alimentaire est apparue comme une opportunité pour améliorer l'état nutritionnel au niveau de la population en France.

Consulter

The association between ultra-processed food consumption and chronic insomnia in the NutriNet-Santé Study

Publié le 23/04/2024
Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, 2024 DOI: 10.1016/j.jand.2024.02.015

Pauline Duquenne, Julia Capperella, Léopold K. Fezeu, Bernard Srour, Giada Benasi, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Valentina A. Andreeva, Marie-Pierre St-Onge

Lien : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212267224000947

Titre en français : Association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et l’insomnie chronique dans la cohorte NutriNet-Santé

Introduction : La consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) est en hausse dans le monde entier et a été associée à de nombreux problèmes de santé, tels que le diabète, l’obésité et le cancer. Peu d’études se sont concentrées sur l’effet de la consommation d’AUT et le sommeil, et encore moins sur l’insomnie chronique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’association entre la consommation d’AUT et l’insomnie chronique dans un grand échantillon issus de la population générale.

Méthodes : Nous avons sélectionné des adultes de la cohorte NutriNet-Santé qui avaient rempli un questionnaire sur le sommeil (2014) et au moins deux questionnaires alimentaires de 24 heures. L’insomnie chronique a été définie selon les critères établis du DSM-5 et ICSD-3. La catégorisation des aliments comme AUT étaient basée sur le groupe 4 de la classification NOVA. L’association entre l’apport en AUT et l’insomnie chronique a été évaluée à l’aide de régressions logistiques multivariables.

Résultats : Au total, 38 570 participants (âge moyen : 50,0 ans, 77,0% de femmes) ont été inclus dans l’analyse. Parmi eux, 19,4% présentaient des symptômes d’insomnie chronique. En moyenne, les AUT représentaient 16% de la quantité totale (g/jour) de l’alimentation globale des participants. Dans le modèle entièrement ajusté, la consommation d’AUT était associée à une plus grande probabilité d’insomnie chronique (OR pour une augmentation absolue de 10% d’AUT dans l’alimentation = 1,06 ; IC 95% : 1,02-1,09).

Conclusion : Cette étude épidémiologique de large échelle a révélé une association significative entre la consommation d’AUT et l’insomnie chronique, indépendamment du statut socio-économique, du mode de vie et de l’état de santé mentale. Ces résultats fournissent de premières pistes pour de futures recherches longitudinales ainsi que pour des programmes de prévention axés sur la nutrition et le sommeil.

Consulter

Association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et l’insomnie chronique dans la cohorte NutriNet-Santé

Publié le 29/03/2024
Pauline Duquenne, Julia Capperella, Léopold K. Fezeu, Bernard Srour, Giada Benasi, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Valentina A. Andreeva, Marie-Pierre St-Onge

DOI : 10.1016/j.jand.2024.02.015


Introduction : La consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) est en hausse dans le monde entier et a été associée à de nombreux problèmes de santé, tels que le diabète, l’obésité et le cancer. Peu d’études se sont concentrées sur l’effet de la consommation d’AUT et le sommeil, et encore moins sur l’insomnie chronique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’association entre la consommation d’AUT et l’insomnie chronique dans un grand échantillon issus de la population générale.

Méthodes : Nous avons sélectionné des adultes de la cohorte NutriNet-Santé qui avaient rempli un questionnaire sur le sommeil (2014) et au moins deux questionnaires alimentaires de 24 heures. L’insomnie chronique a été définie selon les critères établis du DSM-5 et ICSD-3. La catégorisation des aliments comme AUT étaient basée sur le groupe 4 de la classification NOVA. L’association entre l’apport en AUT et l’insomnie chronique a été évaluée à l’aide de régressions logistiques multivariables.

Résultats : Au total, 38 570 participants (âge moyen : 50,0 ans, 77,0% de femmes) ont été inclus dans l’analyse. Parmi eux, 19,4% présentaient des symptômes d’insomnie chronique. En moyenne, les AUT représentaient 16% de la quantité totale (g/jour) de l’alimentation globale des participants. Dans le modèle entièrement ajusté, la consommation d’AUT était associée à une plus grande probabilité d’insomnie chronique (OR pour une augmentation absolue de 10% d’AUT dans l’alimentation = 1,06 ; IC 95% : 1,02-1,09).

Conclusion : Cette étude épidémiologique de large échelle a révélé une association significative entre la consommation d’AUT et l’insomnie chronique, indépendamment du statut socio-économique, du mode de vie et de l’état de santé mentale. Ces résultats fournissent de premières pistes pour de futures recherches longitudinales ainsi que pour des programmes de prévention axés sur la nutrition et le sommeil.

Consulter

Co-occurrence des comportements addictifs et leurs déterminants sociodémographiques, de l'état de santé et du mode de vie

Publié le 26/03/2024
Junko Kose, Pauline Duquenne, Serge Hercberg, Pilar Galan, Mathilde Touvier, Léopold K. Fezeu, Valentina A. Andreeva

Doi : 10.1186/s13690-024-01251-2


Contexte
Bien que les comportements addictifs soient fréquemment coexistants, les déterminants de ces comportements concomitants ont rarement été étudiés. L'objectif de l’étude était d'examiner les déterminants sociodémographiques, de l'état de santé et du mode de vie des comportements addictifs concomitants chez des adultes issus de la population générale.

Méthodes

Nous avons analysé les données de 32 622 participants (74,5 % de femmes ; âge moyen = 57,9 ± 14,2 ans) de la cohorte NutriNet-Santé qui ont rempli les questionnaires suivants en 2021 – 2022 : l’Alcohol Use Disorders Identification Test, le 12-item Cigarette Dependence Scale, le modified Yale Food Addiction Scale 2.0 et l’Internet Addiction Test. À l'aide de seuils établis, les participants ont d'abord été divisés en 2 groupes (présence versus absence) pour chaque type d’addiction (troubles liés à la consommation d'alcool, dépendance à la nicotine, addiction à l’alimentation, addiction à Internet) et ont ensuite été divisés en 3 groupes (aucun comportement addictif, 1 comportement addictif (référence), et ≥ 2 comportements addictifs). Les associations entre les facteurs sociodémographiques, de l'état de santé et du mode de vie et les comportements addictifs ont été étudiées à l'aide d'une régression logistique polytomique.

Résultats

Le jeune âge (Odds Ratio (OR) = 2,04 ; 95% Intervalle de Confiance (IC : 1,62-2,56), les difficultés financières actuelles (OR = 1,29 ; IC : 1,08-1,54), le mauvais état de santé perçu (OR = 1,70 ; IC : 1,32-2,20), la mauvaise qualité de l'alimentation perçue (OR = 2,88 ; IC : 2,06-4,02), l'insuffisance pondérale (OR = 1,46 ; IC : 1. 05-2,04), l'obésité (OR = 1,62 ; CI : 1,31-1,99), le manque d'affection pendant l'enfance (OR = 1,41 ; CI : 1,18-1,69) et la prévalence ou la prise de médicaments pour un trouble mental au cours de la vie (OR = 1,46 ; CI : 1,24-1,73) étaient positivement associés au fait d'avoir ≥ 2 comportements addictifs contre 1 comportement addictif (tous p < 0,05).

Conclusions

Cette étude a révélé les déterminants des comportements addictifs concomitants chez les adultes issus de la population générale. Les résultats pourraient servir d'impulsion à de futures recherches dans ce domaine et contribuer à orienter les efforts de prévention des troubles addictifs.

Consulter

Complémentarité entre la version actualisée du logo nutritionnel Nutri-Score et la classification du degré de transformation NOVA

Publié le 25/03/2024
Auteurs : Barthélemy Sarda, Emmanuelle Kesse-Guyot, Valérie Deschamps, Pauline Ducrot, Pilar Galan, Serge Hercberg, Melanie Deschasaux-Tanguy, Bernard Srour, Leopold K. Fezeu, Mathilde Touvier, Chantal Julia

Objectif : Comparer la version initiale et la version actualisée de l'étiquetage à l’avant des emballages Nutri-Score (relative au contenu nutritionnel) avec la classification NOVA (relative au degré de transformation des aliments) au niveau des aliments.

Conception : En utilisant la base de données OpenFoodFacts (129 950 produits alimentaires), nous avons évalué la complémentarité entre le Nutri-Score (initial et mis à jour) et la classification NOVA par le biais d'une analyse de correspondance. Des tableaux de contingence entre les deux systèmes de classification ont été utilisés.

Cadre : L'offre alimentaire en France.

Participants : Sans objet

Résultats : Avec les deux versions (initiale et mise à jour) du Nutri-Score, la majorité des produits ultra-transformés ont reçu un Nutri-Score intermédiaire ou défavorable (entre 77,9% et 87,5% des produits ultra-transformés selon la version de l'algorithme). Globalement, la mise à jour de l'algorithme Nutri-Score a entraîné une réduction du nombre de produits classés A et B et une augmentation du nombre de produits classés D ou E pour toutes les catégories NOVA, les aliments non transformés étant les moins touchés (-3. 8 points de pourcentage (-5,2 %) pour les produits classés A ou B et +1,3 point de pourcentage (+12,9 %) pour les produits classés D ou E) et les aliments ultra-transformés sont les plus touchés (-9,8 points de pourcentage (-43,4 %) pour les produits classés A ou B et +7,8 points de pourcentage (+14,1 %) pour les produits classés D ou E). Parmi les aliments ultra-transformés évalués favorablement avec le Nutri-Score initial, les boissons artificiellement sucrées, les boissons végétales sucrées et les produits de panification ont été les catégories les plus pénalisées par la révision du Nutri-Score alors que les eaux aromatisées à faible teneur en sucre, les préparations à base de fruits et de légumineuses ont été les moins affectées.

Conclusion : Ces résultats indiquent que la mise à jour du Nutri-Score renforce sa cohérence avec la classification NOVA, même si les deux systèmes mesurent deux dimensions santé distinctes au niveau des aliments.

Consulter

Il n'y a plus d'articles

Publications