Connexion

Association entre consommation d’aliments bio et syndrome métabolique : résultats transversaux de l’étude NutriNet-Santé

Publié le 06/09/2018

Eur J Nutr. 2017

Baudry J, Lelong H, Adriouch S, Julia C, Allès B, Hercberg S, Touvier M, Lairon D, Galan P, Kesse-Guyot E.

Objectif : Le syndrome métabolique (MetS), une condition multifactorielle, est considéré comme un prédicteur des maladies cardiovasculaires. Bien que l’exposition aux pesticides agricoles ait été suggérée comme un contributeur potentiel aux taux en augmentation d’obésité, de diabètes de type 2 et d’autres marqueurs de désordres métaboliques, aucune étude n’a étudié l’association entre la consommation d’aliments bio (produits sans pesticides synthétiques) et le MetS. Notre objectif était d’étudier l’association transversale entre consommation d’aliments bio et MetS chez des adultes français.

Méthodes : Un total de 8174 participants de l’étude NutriNet-Santé s’étant rendus à la visite clinico-biologique at ayant répondu au questionnaire de fréquence alimentaire bio a été inclus dans cette analyse transversale. Nous avons évalué l’association entre la proportion d’aliments bio dans le régime alimentaire (totale ou par groupes d’aliments) et le MetS en utilisant des modèles de régression de Poisson à variance robuste et en ajustant sur les facteurs de confusion potentiels.

Résultats : Une consommation d’aliments bio plus élevée était négativement associée à la prévalence de MetS : le ratio de prévalence ajusté était 0,69 (IC 95 % 0,61, 0,78) en comparant le 3ème tertile de proportion d’aliments bio dans le régime alimentaire au 1er tertile (p value ˂ 0,0001). Une consommation plus élevée d’aliments bio d’origine végétale était également associée à la une probabilité plus faible de présenter un MetS. De plus, après stratification sur les facteurs du mode de vie (qualité nutritionnelle du régime alimentaire, statut tabagique et activité physique), une association inverse et significative a été observée dans chaque sous-groupe (p values ˂ 0,05), excepté chez les fumeurs.

Ces résultats montrent qu’une consommation plus élevée d’aliments bio était associée à une plus faible probabilité d’avoir un syndrome métabolique. Des études prospectives supplémentaires et des essais randomisés sont nécessaires pour confirmer les relations entre consommation d’aliments bio et désordres métaboliques.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28770334


Copier le lien de l'article :

copié


Publications